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Élément de la foi 1 : Accepter l'existence réelle et littérale d'Amida Buddha et de sa Terre Pure


Le monde d'Amitabha - La Terre Pure Occidentale de la Félicité Ultime - alias Sukhavati (Image : Seven Jewels Gallery)

Le Bouddhisme Shin est souvent considéré par les personnes sceptiques comme une autre religion basée sur la "foi aveugle" en une entité divine. Même au sein de la communauté Jodo Shinshu, des voix dissonantes s'élèvent au sujet de la réalité d'Amida Bouddha en tant que symbole pointant vers une vérité ultime ou en tant que personne réelle qui promet le salut dans un véritable lieu d'éveil appelé la Terre Pure. Notre école présente les choses beaucoup plus simplement en répondant à la question :


Comment peut-on avoir foi en une promesse si l'on ne croit pas en l'existence de la personne qui a fait cette promesse ?


Dans son livre Amida Dharma, le Révérend Josho explique,


" Sans accepter l'existence réelle et littérale d'Amida Bouddha, il ne peut y avoir de foi véritable, de salut véritable et de naissance véritable dans sa Terre Pure. Si nous avons foi en quelqu'un, cela signifie que nous sommes sûrs, sans l'ombre d'un doute, qu'il est fiable et qu'il tiendra sa promesse. Croire en la promesse de quelqu'un signifie également que nous acceptons son existence. Les promesses peuvent être faites par des personnes vivantes, dans notre cas par un Amida Bouddha vivant et existant, et non par des objets matériels ou des personnages de fiction. Nous devons donc accepter Amida comme un Bouddha vivant qui peut nous entendre, nous voir et nous sauver en nous emmenant dans sa Terre Pure après la mort. "


C'est mon expérience personnelle du shinjin, c'est-à-dire la foi que m'a donnée Amida Bouddha, qui m'a apporté la certitude qu'Amida Bouddha, son Vœu Primordial et sa Terre Pure sont une réalité absolue.


Qu'est-ce qui me fait croire à Leur existence ?


Pour répondre à cette question, j'ai trouvé une analogie tirée d'une de mes expériences de jeunesse.


Adolescente, je faisais du ski avec des amis à St-Anton, en Autriche. Nous avions entre 14 et 17 ans. Nous étions tous des skieurs chevronnés, et ce jour-là, nous n'étions pas accompagnés d'adultes. Nous dévalions les pentes, comme le font les adolescents, en toute insouciance et en profitant de la sensation grisante de la vitesse, inconscients des risques que nous prenions. Il y avait un passage étroit et raide le long d'une pente où il n'y avait aucun espace pour virer et freiner notre vitesse, nous ne pouvions qu'aller tout droit, les skis bien serrés. Au bout, il y avait un rocher qu'il fallait habilement éviter. Sans crainte, l'un après l'autre, mes amis ont dévalé la pente devant moi, négociant l'escarpement sans effort, mais dans mon exaltation, je m'y suis prise trop tard et je me suis retrouvée à voler dans les airs, mes skis se retournant derrière moi, fracassant l'arrière de ma tête. Une douleur fulgurante s'est répandue dans mon crâne. Ce dont je me souviens ensuite, c'est de m'être réveillé avec un visage flou, avec des lunettes et une douleur lancinante dans la tête. C'était un médecin, j'étais à l'hôpital.


Quel soulagement de me retrouver sain et sauf, rien de cassé, seulement une légère commotion cérébrale et quelques jours de douleurs lancinantes à l'arrière du crâne. Tout ce dont je me souviens, c'est de m'être réveillé, d'avoir vu un médecin regarder mes yeux à l'aide d'une lampe et d'avoir été entouré d'amis souriants. J'ai été submergé par le soulagement et la gratitude d'avoir été sauvé. J'avais été sauvée grâce à l'expertise d'une équipe d'urgence qui m'avait transportée en luge en bas de la montagne, puis d'une autre qui m'avait conduite en ambulance jusqu'à l'établissement de santé. Comme j'étais inconsciente, je n'ai jamais su leur nom ni qui ils étaient, mais leur existence et le fait qu'ils m'aient sauvée sont indéniables.


Mon expérience du shinjin et la réalité d'Amida Buddha sont aussi réelles que lorsque je me suis réveillé sur le lit d'hôpital il y a des années. Je savais alors que j'avais été sauvé par de vraies personnes, des experts en aide d'urgence, tout comme je sais aujourd'hui que je suis sauvé par Amida Bouddha et son expertise qu'il manifeste à travers son Vœu Primordial et qu'en outre, lorsque mon temps sera écoulé dans cette vie, je renaîtrai dans sa Terre Pure. Je sais également qu'en renaissant dans Sa Terre Pure, je pourrai revenir dans ce monde en tant que Bouddha afin d'aider ceux avec qui j'ai des liens karmiques étroits.


C'est aussi simple que cela.



Dans mon esprit, il ne peut y avoir aucun doute sur l'existence réelle et "littérale" du Bouddha Amida et de sa Terre Pure, de la même manière que je ne peux pas douter de l'existence de ceux qui m'ont aidé il y a des années, lors de cet accident de ski. Je ne peux pas non plus douter que l'hôpital était un endroit réel, où j'ai reçu les soins dont j'avais besoin.


Il est naturel, lorsqu'on est sauvé d'un accident, de ressentir un élan spontané de gratitude et de soulagement. Ma gratitude et mon soulagement passent par le Nembutsu, NAMO AMIDA BU, que j'exprime chaque jour.


"Il n'y a pas de Nembutsu séparé du shinjin (foi), ni de moment de shinjin séparé du moment de Nembutsu."

-SHINRAN SHONIN


La gratitude est bien sûr pour avoir été sauvé par Amida Bouddha, mais aussi le soulagement que ma recherche spirituelle de la vérité ultime soit arrivée à son terme.


Aujourd'hui, je sais que, quoi que la vie puisse m'apporter, dans la joie, le chagrin ou la calamité, j'ai atteint le seuil de cette destination désirée, et je vis dans la confiance qu'après mon dernier souffle dans ce monde samsarique, et le prochain souffle sera dans la Terre Pure d'Amida Bouddha.



NAMO AMIDA BU




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Lamp for the Latter-Ages, letter 11, Shinran Shonin,  The Collected Works of Shinran, Shin Buddhism Translation Series, Jodo Shinshu H





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